Il serait possible de dire de Bernard Voïta qu’il est d’avantage plasticien que photographe.
En effet, il ne se sert pas de la photographie pour enregistrer une réalité extérieure, mais pour rendre compte d’espaces construits dans le seul but d’être photographié.
Bernard Voïta fabrique « des choses » qui seront photographiées. Au cours de sa carrière artistique, celles-ci ont pris des configurations diverses.
- Agencement d’objets de formes apparemment identiques dans l’espace réel afin que celles-ci apparaissent disposées selon un certain ordre (quinconce de formes circulaires – œuvre des années 1988).
- Agencement de plans divers dans l’espace réel afin que ceux-ci apparaissent selon un quadrillage régulier (œuvres des années 1987).
- Assemblage d’objets divers évoquant des bâtiments (espaces urbains, détails d’architecture – œuvres des années 1995). Toutes ces mises en scène font penser à l’architecture, mais sont en fait réalisées avec des objets de forme-fortune, rebus de toute sortes …
Ces bricolages introduisent le soupçon et soulignent l’artificialité de la photographie.
Dans les Années 90, différents artistes se sont intéressés à ce domaine de la photographie tels que Olivier Boberg, Thomas Demand et Edwin Zwakman.