La galerie Jean Brolly accueillait la première exposition en France de l’artiste américain David Scher. Né en 1952, il vit et travaille à New York. Elève de Siah Armajani dès l’âge de 10 ans, David Scher est un artiste aux multiples facettes. Musicien, poète, peintre et grand dessinateur, il aime faire éclater les frontières comme pour affirmer une évidence : la vie est le résultat de diverses expériences et les émotions qui en découlent sont nombreuses et variées.
La galerie a choisi de mettre l’accent sur le prolifique dessinateur. « Je pense que je dessinais avant de savoir parler » déclare David Scher. Il aime tellement ce moyen d’expression qu’il va consigner toutes ses idées dans des petits carnets de notes qu’il rempli au grès de son humeur. Ainsi, pas moins de 900 carnets intimes ont été remplis à ce jour, et certains d’entre eux seront montrés pour la première fois au public.
Ses œuvres sur papier caractérisent parfaitement sa vision du monde. Univers souvent étrange où se côtoient des machines moyenâgeuses infernales installées dans des villes improbables dans lesquelles des personnages énigmatiques vaquent à des occupations désuètes. Il devient difficile de décrire ses dessins tellement ils foisonnent de situations cocasses.
Avec un sens de l’humour très particulier, David Scher retient toute notre attention nous obligeant à nous questionner sur notre façon de regarder et de comprendre les choses. En associant des techniques diverses – il aime se servir très librement d’aquarelle, de gouache, de crayon, d’encre et de collage sur un même dessin – des éléments disparates, des mots et des phrases énigmatiques, il nous décrit un monde absurde, fragmenté, qui est une porte ouverte à diverses interprétations.
Un catalogue de 120 pages a été édité pour cette occasion avec des textes de Alain Coulange, Erwan Bout ainsi qu’une interview avec Jean Brolly.
Clarinettiste, David Scher se produit depuis de nombreuses années avec le groupe Frank Noise, composé de Timothy Kane, Max Ray et Paul Scher.