« Pour qu’il y ait exposition, il faut un espace sous un certain éclairage perçu par le regard d’un spectateur. » Michel Verjux, « Entretien avec Jean Brolly », in Valses nobles et sentimentales, Les Musées de la Ville de Strasbourg, 1991.
La galerie Jean Brolly présente plusieurs œuvres récentes dont certaines rappellent celles conçues pour l’exposition Contrepoint : de la sculpture à laquelle il a participé au printemps dernier au Musée du Louvre :
- Double projection dos à dos, mi-rasante mi-frontale (sources au sol)
- Découpe au plafond, en douche (source sur socle et sous cloche
- Découpe au mur, frontale (source sur socle et sous cloche)
Avec ses œuvres, ses “éclairages”, Michel Verjux travaille depuis vingt cinq ans sur l’événement, l’acte, l’objet, le dispositif et le signe d’exposition.
Michel Verjux a tout d’abord pratiqué le dessin et la poésie (entre 1973 et 1983) et le théâtre (jeu, mise en scène et décors entre 1976 et 1979) ; il a ensuite pratiqué la performance et l’installation multimédia (entre 1979 et 1983 – utilisant à cette époque, entre autres, le corps, la vidéo et les projecteurs de diapositives).
A partir de 1983, Michel Verjux concentre son activité artistique sur les arts visuels et plastiques et travaille à ce qu’il appelle, d’une façon générique, ses « éclairages ».
Principalement constituées de projections de lumière, orientées, cadrées et focalisées, ces œuvres peuvent être vues non seulement comme de simples images, formes ou signes géométriques de lumière projetée dans l’espace réel, mais aussi et surtout comme des indices et des symboles de l’événement, de l’acte, du fait, de l’objet et du dispositif que représente, selon l’angle sous lequel nous l’abordons, l’exposition.
Ces signes sont là pour nous faire prendre conscience de l’interaction des composants intrinsèques à chaque situation d’exposition (espace architectural, urbain ou rural, temps de l’exposition et du parcours du visiteur, matière, formes et structure constitutives des plans et des volumes éclairés et lumière ambiante préexistante) et des composants plus spécifiquement humains (nos dispositions à sentir, agir et penser – à percevoir, parcourir et comprendre).