du 03/05/2008 au 14/06/2008
Gabriel Vormstein > The Dream and the Ream
En Juin 2006, la galerie Jean Brolly présentait le travail de jeunes artistes de la scène berlinoise, dont Gabriel Vormstein dans une exposition intitulée « Nous tous sommes la pluie » organisée par Aurélie Voltz.
Aujourd’hui, Jean Brolly a le plaisir d’inviter Gabriel Vormstein pour sa première exposition personnelle.
Né en 1974 à Konstanz (Allemagne), élève de Silvia Bächli et Andreas Slominski à la Staatlichen Akademie der Bildenden Künste de Karlruhe, Gabriel Vormstein a choisi de présenter une installation poétique et mélancolique qui, par son aspect « pauvre », interroge l’idée même du statut de l’œuvre d’art.
Dans un contexte artistique où prédomine une certaine surenchère dans la production d’objets spectaculaires, Gabriel Vormstein s’attache, quant à lui, à utiliser des matériaux profanes, dénués de toute valeur marchande, privilégiant branchages, papiers journaux et sacs plastiques dans ses œuvres.
Fixés à même le mur, assemblés avec du ruban adhésif noir ou coloré, parfois saupoudrés de sucre glace ou posés au sol en compagnie de sacs plastiques, le bois mort est subtilement disposé parmi un ensemble d’œuvres sur papier. Là encore, l’artiste préfère choisir un support fragile (des feuilles de papier journal, généralement des pages du Frankfurter Allgemeine Zeitung) pour créer des images figuratives ou abstraites peintes à l’aquarelle, à la gouache ou dessinées à la mine de plomb. Parfois, il utilise comme élément coloré du film plastique transparent, aux couleurs fluorescentes, collé directement sur les feuilles de journal.
Le lien que ces images établissent avec l’histoire de l’art européen est évident. Gabriel Vormstein se réfère volontiers aux peintres viennois, aux mouvements De Stijl ou Dada, lorsqu’il pose une noix peinte en bleue sur une branche .
Gabriel Vormstein se plait, avec ces matériaux à remettre en question la notion de conservation et de permanence de l’objet d’art.
C’est une vision romantique qu’il nous propose autour d’une réflexion sur l’altérabilité. Véritable vanité contemporaine, ses œuvres interrogent la signification de l’œuvre d’art et la durée comme illusion.
Il expose à la galerie Meyer Riegger (Karlsruhe) et à la galerie Casey Kaplan (New York).