Avec ses éclairages, Michel Verjux travaille depuis plus de vingt ans sur l’événement, l’acte, l’objet, le dispositif et le signe d’exposition.
Michel Verjux a tout d’abord pratiqué le dessin et la poésie (entre 1973 et 1983) et le théâtre (jeu, mise en scène et décors entre 1976 et 1979) ; il a ensuite pratiqué (entre 1979 et 1983) la performance et l’installation multimédia (utilisant à cette époque, entre autres, le corps, la vidéo et les projecteurs de diapositives).
A partir de 1983, Michel Verjux concentre son activité artistique sur les arts visuels et plastiques et travaille à ce qu’il appelle, d’une façon générique, ses » éclairages « . Principalement constituées de projections de lumière, directionnelles, cadrables et focalisables, ces œuvres peuvent être vues non seulement comme de simples images, formes ou signes géométriques de lumière projetée dans l’espace réel, mais aussi et surtout comme des indices et des symboles de l’événement, de l’acte, du fait, de l’objet et du dispositif que représente, selon l’angle sous lequel nous l’abordons, l’exposition. Ces signes sont donc là pour nous (créateur et visiteurs) faire prendre conscience de l’interaction des composants intrinsèques à chaque situation d’exposition (l’espace architectural, intérieur ou extérieur, l’espace urbain ou le paysage rural ; le temps de l’exposition et celui du parcours du visiteur ; la matière, les formes et la structure constitutives des plans et des volumes éclairés et la lumière ambiante préexistante) avec les composants plus spécifiquement humains (nos dispositions à sentir, agir et penser, à percevoir, parcourir et comprendre, lorsque nous sommes face à ce qui nous est exposé, dans ce qui nous environne et nous occupe).