L’art de Tadzio frappe par son caractère théâtral et dépouillé permettant toutefois une échappée narrative.
Si l’architecture et le paysage urbain sont au cœur de son travail, la présence d’une figure humaine évoque, quant à elle, la solitude de la condition humaine.
Ses photographies ne sont jamais le fruit du hasard. Tadzio sillonne la ville à la recherche de bâtiments ou d’espaces industriels qui, tel un décor, serviront de fond à ses images. Il privilégie un environnement impersonnel où verticales, horizontales et obliques, rythment l’espace dans lequel aucun détail particulier ne vient troubler notre regard.
La frontalité du point de vue, l’absence de perspective, la réduction des informations donnent à ces photographies leur aspect particulier.
La notion de temps est marquée par le passage d’une personne dans ces environnements et les formats très en longueur des photographies induisent le défilement cinématographique.
Parallèlement, une vidéo était présentée dans laquelle, à partir d’un fragment de la réalité urbaine, le simple enregistrement du passage de voitures et d’individus provoque une réflexion sur notre isolement.